L'arrangement intervenu dans les hostilités à Gaza est particulier. Il reste difficile de prévoir sa trajectoire.
Portant l'imprimatur de Trump il ne fallait pas s'attendre à autre chôse. Néanmoins il faut se féliciter que cette longue saison en enfer pourrait enfin toucher à sa fin. S'agissant d'un conflit opposant un état à une entité hybride, la diplomatie classique était de toute façon hors jeu.
Il y a plusieurs catégories de paix dans l'histoire. Cette dernière risque d'entrer dans l'histoire comme la paix des hoteliers. Du coté Américain le gendre de Trump et Steve Witkoff sont à l'opposé des négociateurs classiques qui les ont précédés. Dans tout ce qu'il entreprend, Trump réserve une place de choix à son intérèt. Il trouve d'ailleurs facilement des interlocuteurs complaisants. Le Hamas n'entre pas dans cette catégorie. Il est devenu infréquentable mais il n'est pas hors jeu.
Les fameuses priorités dans le plan de paix sont souvent ambigues . Il est certain qu'il ne fait pas que des heureux tant chez les Israéliens que dans les rangs de Hamas. L'autorité Palestinienne reste aussi sur le carreau. Les pays du Golfe , l'Arabie Saoudite et la Jordanie sont trop soulagés de laisser les Palestiniens là ou ils sont. L'autre drame de Gaza est en effet que personne ne voulait se mouiller, voir mème les accueillir, fut-ce au compte gouttes.
Provisoirement il reste une chance, à défaut, pour que la raison l'emporte. Les innocents ont assez souffert et Israel qui était en droit de venger l'horreur barbare du 7 Octobre a suffisamment démontré jusqu'ou on peut aller trop loin. Netanjahu et les colons ne peuvent surtout pas être autorisés à agir comme si le récent passé était effacé.
Il faut maintenant essayer de réparer tout ce qui est cassé et surout éviter que Gaza tombe une autre fois entre les mains indésirables d'investisseurs qui préfèreront une politique de table rase à une reconstruction qui sera évidemment pénible. L'UE a un rôle à jouer comme elle le fit dans la foulée d'Oslo. De toute façon de Gaza, on en reparlera.
Enfin il est temps de retrouver le chemin de l'Ukraine trop souvent reléguée dans la rubrique "suite au prochain numero". Or cette tragédie n'a que trop duré et les Européens risquent de se retrouver à jamais avec les mains sâles s'ils ne s'adressent pas au coeur du problème. Aujourd'hui trop de conflits ignorés s'accumulent...et trop de coupables éhappent à la sanction.
