LIKE A ROLLING STONE....

Roger Stone indicted ! What can Giuliani, mob lawyer in chief, invent now to cover up for his client ? Maybe there is more room in the Uruguayan Embassy in London, next to Julian Assange.

QUI A PEUR DE..VIRGINIA WOOLF (PARDON ) /.DONALD TRUMP ?

Aux Etats-Unis, il devient impossible d'aborder un sujet sans qu'il ne soit contamine par l'ere du temps Trump. Qu'une personnalite aussi totalement depourvue de qualites soit parvenue a s'approprier le discours laisse perplexe. Il faut neanmoins se rendre a l'evidence que la "bete" est gagnante, malgre ses ecarts de langage et de comportement. Au demeurant, le president est aide en cela par les medias qui s'abreuvent a l 'accumulation de ses "delits de fuite" permanents.

On est en droit de s'interroger si les commentateurs ne sont pas coupables de complicite existentielle. Le moindre tweet fait desormais l'objet d'une analyse digne de Lacan ou de Foucault. Ce matraquage continu marginalise les oppositions. Elles  apparaissent frileuses,  trop conventionnelles, parce qu'elles hesitent a suivre Trump sur une terre brulee qu'il controle avec un cynisme "betonne"( apres tout il etait dans le batiment ). Les quelques uns, comme Alexandria Ocasio-Cortez, qui s'aventurent dans une contre-attaque plus batailleuse sont immediatement consideres comme "derangeants".

Les Etats-Unis ont besoin d'une mobilisation des intelligences. Bien que la presse, et en premier lieu le New York Times, joue un role important, mais aussi ambigu, dans l'opposition,  elle n'a pas la masse critique pour faire echec a la strategie du chaos. Il reste difficile d'affronter le minotaure dans le labyrinthe, sur son terrain. Les allies a l'interieur sont a bout de rouleau, meme dans le present shutdown qui devrait pourtant leur etre favorable. A l'exterieur le camps allie occidental est en morceaux. Le drame est surtout existentiel. Les aspects mesquins du Brexit, l'etrange querelle de menage franco-italienne, ou l'effritement politique qui va de la Vistule a la Mer Noire creent un malaise morbide . Dans ce decor, genre Patrice Cherault, le monstre sans qualites trouve son Lebensraum.

Faut-il souhaiter une reaction du type Mai 68 aux USA et ailleurs ? On peut rever, mais aujourd'hui l'heure n'est plus a la philosophie de café. Le cynisme a fait table rase des Gore Vidal, Susan Sontag ou Christopher Hitchens Outre-Atlantique. En Europe, Sartre et Mendes-France se retrouvent au Pere Lachaise. On lit Houellebecq parce qu'il est (malheureusement peut etre) "plus" en symbiose avec les dereglements caracteriels. Trump n'a rien lu mais il  comprend ce qui "marche". Ce MacLuhan bon marche n'a jamais ete vu, present, a une manifestation culturelle. Il ne s'est jamais refere a un precedent existentiel. Il radicalise l'elementaire, c'est tout.

Est-il incontournable ? Les ecarts deontologiques s'accumulent et risquent d'atteindre un seuil critique. La mafia qui l'entoure est franchement infrequentable. Pourtant il tient le cap parce qu'il s'adresse indifferement a des frustrations pour lesquelles il prescrit un placebo / elixir d'amour ou de vitriol. Il laisse a d'autres les violons longs de l'opposition. Lui, il prefere etonner, detourner, destabiliser, plutot que d'assumer.

Bientot on le reverra de avec le favori Nord Coreen du moment, avant qu'il ne retrouve Poutine (a la Maison Blanche?) et qu'il ne fragilise encore davatage un Otan "aux urgences". D'aucuns pensent que le rapport Mueller sur la filiere russe sera determinant pour la survie politique du president. C'est sous-estimer la determination de l'homme. Il provoquera une crise pour distraire, un conflit pour embrouiler.

En Europe le president francais et le chancellier allemand viennent de demontrer qu'il y a une alternative au populisme. Il est rassurant de voir qu'a travers les anciens vitraux carolingiens abimes par les siecles, la lumiere parvient malgre tout a rallumer l'humanisme et l'ambition de l'Europe de Montaigne et de Kant. Aix-la-Chapelle a ete pendant l'espace d'un Sommet franco-allemand la reference dans un monde qui a perdu sa boussole ( merci Mathias Enard).

 

FROM RUSSIA WITH LOVE...(s) TRUMP

Since the beginning the Trump presidency evolved in the ever growing shadow of Russia. It might as well be devoured by it. Despite the president's disclaimers ad nauseam there is too "much of muchness" (Lewis Caroll) there for the rumors to go away.

Trump's dealings with Putin are always bizarre, as if he were stalking the object of his adulation and envy. He is always in awe of the strong leader by the way, given that his chronic ingratitude forestalls any form of solid loyalty in his circle. He is a lonely personality who can only count on the trust of close family and on the opportunistic support of an otherwise unsavory entourage.

He presents all the traits that make him catnip for a formidable adversary, versed in infantile psychology. Trump is not a traitor, he is just a fool who can brag and flap-out lies by the minute. If flattered, this basically insecure man will be a tool for the sophisticated whisperer. He is also corrupt and cannot resist the bribe, the cheating, the circumvention of rules.

It is becoming impossible to assert that there was no collusion between Trump and Russia. Besides that, the obstruction of justice should be a proven fact by now. How long the Republicans will stick with this deceiver-in-chief remains an open question and proves the moral ruin of the GOP. This Manchurian president might derail the existing hazardous world order by a 3am Tweet.

It has been said before that Trump was unfit for assuming the presidency. The preconception is now confirmed by numerous facts. The world feels like a remake of the old Roman formula of a duumvirate, an almost de facto power share between Trump and Putin. One does not have to betray to be guilty, it suffices to be "enamored".

LE DELIRE AMERICAIN

Le Secretaire d'Etat Americain, Mike Pompeo, a presente la  politique etrangere americaine au Caire. Le discours etait prioritairement une attaque ad hominem contre le president Obama, dont l'intervention dans la meme ville reste historique. Pompeo, la voix de son maître, reste ainsi fidele a son role d'inquisiteur aboyeur  qu'il assuma jadis, en vain, contre le Secretaire d'Etat Hillary Clinton. Alors que Washington a decide le retrait se ses troupes de Syrie et d'Afghanistan la strategie americaine derange tout le monde, en premier lieu le Secretaire a la defense demissionaire et congedie.  Pendant ce temps la Russie, la Turquie et l'Iran vont discuter, entre adultes , sans les Etats-Unis, de la situation en Syrie. Pompeo continue neanmoins a vanter le retour americain a la "premiere classe". Les Kurdes doivent apprecier. Il ne semble pas s'inquieter de la presence chinoise partout ou il met les pieds ni de la realisation de l'ambition tsariste de Poutine. John Bolton, National Security Advisor, passe son temps a essayer de trouver un fil conducteur dans les improvisations gratuites de son president et a avaler des couleuvres.

Pendant ce temps le shutdown paralyse plusieurs branches du povoir federal americain et penalise des fonctionnaires qui restent inpayes. Trump veut son mur et semble pret a proclamer l'etat d'urgence s'il le faut. Il parle de la crise a la frontiere entre les Etats-Unis et le Mexique, alors que la situation y est stationnaire, a l'exception des goulags pour enfants mineurs d'immigres sans papiers. Pendant ce temps la frontiere avec le Canada, permeable, ne fait l'objet d'aucune intervention. Il est vrai qu'elle laisse peu de place a la manipulation raciste et est donc politiquement moins rentable.

Plusieurs se posent la question de comprendre comment une personnalite aussi discutable soit parvenue a s'imposer a tous les niveaux de la societe anericaine. Les arts, le theatre, l'Opera, Shakespeare, la literature sont contamines par ce president mafieux et illetre. C'est oublier combien l'Amerique depend de l' "entertainment". Compare a d'autres , le president occupe seul le terrain du ring, a defaut de celui du coeur. Deja il prepare son arsenal d'adjectifs au curare pour attaquer l'adversaire. Il vient d'engager une vingtaine d'avocats en vue de reagir des la publication attendue du rapport Mueller sur les liens pretendus entre Trump et des interets russes. L'ancien "boss" de l'immobilier et des casinos en faillite n'a pas perdu la main ! Contrairement a lui, l'opposition democrate officielle fait "arsenic et vieilles dentelles". La nouvelle cuvee, bien intentionnee, souffre d'un deficit d'auto-discipline.

A Londres un autre acte de la tragedie Brexit va se jouer. Trump intervient toujours la ou il ne faut pas et jamais ou il le faudrait. Il a en la personne de Nigel Farage son Sancho Panza pour attiser le feu anti EU. Un Brexit encore plus hybride que la formule suggeree creerait une crise dont le Royaume Uni aurait du mal a sortir. La classe Trump en Europe (Hongrie, Pologne, Italie etc)  observe. Que la Roumanie occupe la presidence de l'UE se fait aussi a un mauvais moment !

Il a ete repete ici que contrairement a ce que disent certains, Trump est un phenomene non normalisable. Il n'avance qu'en aggravant. Il sait aussi que sa "base" n'attend pas la gravitas qu'il n'a pas, mais reclame l'invective non fondee don't il a le secret. Il est pret a tout incendier plutot que de conceder. Il n'hesitera pas a frapper ( Iran, Venezuela, Iraq, Turquie, Syrie  ) pour detourner l'attention. Cela rappele des precedents dans l'histoire....

 

 

Foto Jan Peumans en Vlaamse "regering"

... en wij bevinden ons in 2019 ? En dit stel matinee "loosers" moet Vlaanderen vertegenwoordigen  in deze "post  - END OF HISTORY" existentiele verwarring ?

THE NEW US CONGRESS : AN OTHER HEADACHE FOR TRUMP.

The new US Congress has arrived...like some Beaujolais nouveau, probably better in present expectations than in future achievements. The Democrats are representative of a diverse, real America, hard to handle, but rewarding . The Republicans look like a remake of the movie Cocoon, older white guys who are losing control. Actually they act like their Chinese counterparts, unanimous in their praise of the leader, after having left their conscience in the cloak room of opportunism.

Trump still manages to hijack the show nevertheless. His Barnum noise is music to his "base" and his hyperventilating claims and lies are fodder for the stand-up comedians.  FOX, Goebbels news, is losing the little credibility it had in a crass misinterpretation of facts, not seen since the Saddam Hussein regime broadcasts during the American invasion of Iraq. The Democrats have their share of small discipline hickups with the likes of Representatives Rashida Tiaib and Alexandria Ocasio-Cortez. These two new Congress women seem, fortunately, impervious to the Stalinist discipline which prevails in the ranks of Trump's claque.

Nancy Pelosi, the new House Speaker, is a formidable personality. In the current chaos she is the mature player in the room. She might look too Ancien Regime for the major generational changes needed, but in this Trumpian nightmare (which  only gets worse by the day) she is the political Polar Star. One can bet that Trump will do anything to save his skin, be it at any cost. Only she is able to project an image of coherence and dignity, contrasting with his structural derangement.

The world had better get ready for a bumpy year on all fronts. The Middle East, China, Brazil, the Korean peninsula, trade, Brexit, NATO, Mexico, etc. create ample opportunities for Trump to reinvent history  His latest statements regarding the Vatican, Afghanistan and himself of course are "over the top". His banter comes easy since he does not give a damn about it. The year will be an other deathwatch in a room packed with broken alliances, shattered ambitions and expiring thought. It becomes clearer by the day that it is near to impossible to contain the barbarians who, contrary to the book, are no longer at the gate. They are among us. The arts--literature, painting, theatre, movies--have no alternative but to become a new Agitprop directed against the populist mudslide. Actually, socialism is looking again as a better alternative to this war against humanism which brings together the deplorables and the undesirables of this world.

However, it is no longer enough though to wage a facile argument. The inequality in capitalist societies is growing.  Piketty's R>G (the return of capital outspaces the growth rate of the economy) is confirmed by the dominance of inherited wealth and the alienation of many who are stuck in a frozen pattern of inequality. The formula should not be set in stone but the the malaise is real. The positive economic data do not translate into a mobilization of hearts and minds for a new economy no longer rooted in the exploitation of what was than in the creation of what is new and what requires learning skills and familiarity with new challenges, automation and artificial intelligence. Pushing workers into a Charles Dickens nightmare is not only wrong, it is amoral.

In the US and in the EU the political discourse needs upgrading. It might feel like an uphill battle but societies need a form of "economic/social peace making" if they want to regain the ground they have lost to a wave of "brown shirts". Only when legitimate conditions of progress look attainable will multilateralism return with a vengeance. One has to face the fact that in America this Congress will have to deal with a form of civil war and awakening. The Democrats will have to be creative without condescending. If they can help turn the tide, Europe too will find it easier to recover the terrain lost East and South. Ms. Nancy Pelosi might enter history : Survival comes easy, revival requires skills. This president's descent into hell might be his best career move.