The world in 2011 looks as if it were under attack on all fronts. A coalition of random aggressions –political, institutional, economical, climactic -- is creating a tsunami which comes at us, leveling everything in its path. Hunger, disruptive regime changes, financial uncertainties, mutant terrorism create an atmosphere of general unease. The buttresses which were supposed to protect us from harm appear under siege. The patient no longer responds to therapy.
It would be an uphill intellectual battle to try to summarize the numerous problems which beleaguer the fundamentals of our societies. The human tragedy in the Horn of Africa is of a greater existential importance than many incidents close to home, but the latter strive under the limelight of the media. Wendi Murdoch’s KungFu demonstration receives more attention than the non-understanding glare of dying children in Somalia. A perverse global “reality show “, fed by money, corruption and power, seems to have overtaken feelings and creativity. Since the dying don’t sell, they are deprived of “primetime.”
To return to today’s talk of the town, namely the financial mess which is spreading from Europe to the United States, one sentence comes to mind: “shame on you“. The EU spectacle was hardly a feast for “gourmets”. The American inward looking “reality show” was unpleasant from the beginning. The lack of a minimum of intellectual or moral discourse in Washington, starting with Bush Jr., is absolutely despicable. Congress has lost its way, forgetting that what is on the table is a time bomb which has the potential to ignite the totality of the financial architecture worldwide. Congressmen and women talk “district” slang, act “provincial”, forgetting that they deal with the macro role of the dollar or the consequences of globalization, which is still partially guided by what happens in the United States. One cannot, shockingly so, pretend to defend the (defunct) American dream while behaving like a lunatic.
One should not be content being an onlooker. On the contrary, one should be very concerned that the United States might fall victim to a toxic mix of isolationism and populism. Fox News is already the voice of the many who feed on envy, prejudice, religious aberration, homophobia and inferiority complexes. The Tea Party covers frustrations which can be legitimate but too often it leaves one with an ambiguous, racist and bigoted aftertaste. Political battle is normal. In the current case, with the first black President who often has a problem “connecting”, the hidden agenda is lethal. The hatred is stronger than reason and republican principles are taken hostage by ulterior motives. The outcome of the budget debate is almost irrelevant because it is in fact a play-within-a-play. The endgame is unspoken and meanwhile Republicans and Democrats alike forego responsibilities they claim but do not assume. By the way, a similar loathing can be perceived in the Supreme Court, in the States of the Union, and among politicians who cannot cope with Obama’s soliloquy. Hence the screams of the likes of Sarah Palin and Co., who are not equipped to grasp the enigma in the White House.
In all fairness one must also recognize that there is a gap between the candidate Obama and the President. The community leader of yesterday tends to take refuge in an aloofness which stands contrary to the mentality of Middle America. He often tends to over-intellectualize and lacks the touch of Presidents Reagan and Clinton who understood that one has to seduce if one wants to convince.
The American decay since the Lehman’s Brothers debacle is not irreversible. Few countries, if any, have the sophisticated manpower and mobility which allow the United States to rebound and reinvent itself. Short-term expedients that delay but do not avoid a final crisis are out of order (Francis Fukuyama: “The origins of political order”). Jefferson and Hamilton represented totally opposite models of society. This did not lead to the exasperation or personal vindicatory oratory one is subjected to today. America has to reconnect with a global, more Wilsonian, tradition. This President is certainly supremely gifted to engage in this claim for world leadership but meanwhile he should not forget the millions who face foreclosure and unemployment. They will be the first victims if they have to be content with an ersatz arrangement and a dollar which is less a reserve currency than a worthless hostage of interest hikes and inflation.
Conversely the hungry in the world might remain hungry and ultimately, forgotten.
Saturday, July 30, 2011
Wednesday, July 20, 2011
Laurent de Belgique
S.A.R. le Prince Laurent de Belgique fait couler beaucoup d’encre. A vrai dire c’est de l’encre jetée.
En ma qualité d’Ambassadeur en Chine je l’ai reçu et accompagné lors de son périple Chinois. J’ai découvert une personnalité attachante, peu conventionnelle mais fondamentalement sympathique. Certes il avait un entourage déconcertant et peu orthodoxe et tint parfois des propos qui ressortent a un sentiment d’insecurité.
Malgré ces erreurs de parcours – qui n’en a pas ? – on sent que l’on se trouve devant un homme en mal de mission. Or la nature a horreur du vide et l’on finit par remplir ce trou noir, qui effraye, par n’importe quoi. La recherche d’une raison d’être dégénéré en fuite en avant. Le comportement qui s’en suit peut derouter mais il ne devrait pas donner lieu a une critique systematique. Je me suis moi meme posé des questions, confronté a une personnalité aussi changeante, et ,me semble-t-il, facilement fragilisée. Les intentions paraissent bonnes, leur traduction est défectueuse. Cela le rend plus humain, plus approchable. Il est la victime d’un système – je continue a le répéter – dépasse. En Angleterre il serait sans doute qualifié de légèrement excentrique. En Belgique, et en premier lieu dans une partie de l’Entourage, il est gênant. Il sait l’être d’ailleurs, par manque de suivi, de savoir-faire et en l’absence de personnes qu’il écouterait, plutôt que de les subir. On serait étonné de l’entendre tenir des propos pertinents qui touchent aux problemes sociaux, a l’art, aux questions internationales. Or il n’a pas de tribune et donne dans le piège de vouloir tout faire et dire a la fois, sans beaucoup de discipline, avec trop de conseillers officieux, manipulateurs qui ne sauraient remplacer des commis de l’Etat de sa génération, désintéressés. Je suis certain que le Roi comprend tout cela. Il faut souhaiter qu’on le sorte le plus tot possible de sa Sainte Hélène et que l’on lui donne les moyens et collaborateurs crédibles qui lui permettent d’exercer des responsabilités.
La famille royale anglaise peut servir d’exemple. Tout n’y est pas parfait, loin de la mais ‘’the Firm’’a bien tenu compte des servitudes de la modernité ainsi que de la nécessité de stucturer et de diviser les tâches entre membres de la famille royale, qui trouvent ainsi le moyen d’etre identifiés a une cause et de se l’approprier. La Cour en Belgique est la victime du mal generalise dont souffre le pays. Il ne faut pas faire de vagues et l’on ne s’apercoit pas que la mer n’est plus qu’un etang. La démocratie a la belge a choisi la voie du mauvais cholestérol. A vouloir garder le juste milieu on finit par perdre l’equilibre. Le Roi a reussi a etre proche sans jamais perdre la réserve a être indispensable (on vient encore d’en avoir la preuve) sans jamais etre encombrant. Il doit souvent se sentir bien seul dans cette gabégie belgo-belge. Il faut espérer que le Prince Laurent prenne en consideration le stress d’une fonction Royale, telle qu’elle est exercée en Belgique, et qui n’a pas son pareil dans des pays comparables. Il peut choisir de rester franc-tireur ou de se réinventer en homme lige et mettre sa popularité, qu’il ne faut pas sous-estimer, au service de l’Etat, qui en a bien besoin. Il est bon que l’on puisse critiquer - a bon escient, il est irresponsable de la part d’une certaine presse de vouloir continuer a blesser, sans raison légitime. Le “petit” exil du Prince Laurent qui a manifestement commis, entre autres, des erreurs de jugement de taille lors de son périple Congolais ou par rapport a la crise Lybienne ne devrait pas s’éterniser. Que sa mauvaise chute a Monaco lui serve de réparation pour erreurs passées et que l’on tourne la page.
En ma qualité d’Ambassadeur en Chine je l’ai reçu et accompagné lors de son périple Chinois. J’ai découvert une personnalité attachante, peu conventionnelle mais fondamentalement sympathique. Certes il avait un entourage déconcertant et peu orthodoxe et tint parfois des propos qui ressortent a un sentiment d’insecurité.
Malgré ces erreurs de parcours – qui n’en a pas ? – on sent que l’on se trouve devant un homme en mal de mission. Or la nature a horreur du vide et l’on finit par remplir ce trou noir, qui effraye, par n’importe quoi. La recherche d’une raison d’être dégénéré en fuite en avant. Le comportement qui s’en suit peut derouter mais il ne devrait pas donner lieu a une critique systematique. Je me suis moi meme posé des questions, confronté a une personnalité aussi changeante, et ,me semble-t-il, facilement fragilisée. Les intentions paraissent bonnes, leur traduction est défectueuse. Cela le rend plus humain, plus approchable. Il est la victime d’un système – je continue a le répéter – dépasse. En Angleterre il serait sans doute qualifié de légèrement excentrique. En Belgique, et en premier lieu dans une partie de l’Entourage, il est gênant. Il sait l’être d’ailleurs, par manque de suivi, de savoir-faire et en l’absence de personnes qu’il écouterait, plutôt que de les subir. On serait étonné de l’entendre tenir des propos pertinents qui touchent aux problemes sociaux, a l’art, aux questions internationales. Or il n’a pas de tribune et donne dans le piège de vouloir tout faire et dire a la fois, sans beaucoup de discipline, avec trop de conseillers officieux, manipulateurs qui ne sauraient remplacer des commis de l’Etat de sa génération, désintéressés. Je suis certain que le Roi comprend tout cela. Il faut souhaiter qu’on le sorte le plus tot possible de sa Sainte Hélène et que l’on lui donne les moyens et collaborateurs crédibles qui lui permettent d’exercer des responsabilités.
La famille royale anglaise peut servir d’exemple. Tout n’y est pas parfait, loin de la mais ‘’the Firm’’a bien tenu compte des servitudes de la modernité ainsi que de la nécessité de stucturer et de diviser les tâches entre membres de la famille royale, qui trouvent ainsi le moyen d’etre identifiés a une cause et de se l’approprier. La Cour en Belgique est la victime du mal generalise dont souffre le pays. Il ne faut pas faire de vagues et l’on ne s’apercoit pas que la mer n’est plus qu’un etang. La démocratie a la belge a choisi la voie du mauvais cholestérol. A vouloir garder le juste milieu on finit par perdre l’equilibre. Le Roi a reussi a etre proche sans jamais perdre la réserve a être indispensable (on vient encore d’en avoir la preuve) sans jamais etre encombrant. Il doit souvent se sentir bien seul dans cette gabégie belgo-belge. Il faut espérer que le Prince Laurent prenne en consideration le stress d’une fonction Royale, telle qu’elle est exercée en Belgique, et qui n’a pas son pareil dans des pays comparables. Il peut choisir de rester franc-tireur ou de se réinventer en homme lige et mettre sa popularité, qu’il ne faut pas sous-estimer, au service de l’Etat, qui en a bien besoin. Il est bon que l’on puisse critiquer - a bon escient, il est irresponsable de la part d’une certaine presse de vouloir continuer a blesser, sans raison légitime. Le “petit” exil du Prince Laurent qui a manifestement commis, entre autres, des erreurs de jugement de taille lors de son périple Congolais ou par rapport a la crise Lybienne ne devrait pas s’éterniser. Que sa mauvaise chute a Monaco lui serve de réparation pour erreurs passées et que l’on tourne la page.
Thursday, July 14, 2011
Bart De Wever
Deze “ remake “ van Jan Breydel is een niet oniteressant figuur. Hij heeft voor zich dat hij een heldere visie heeft op wat niet werkt. Andersom is hij een negatieve “outsider” in de creatieve globalisatie sfeer. Wilders in Nederland bv. heeft eveneens een zelfstandig agenda, maar hij speelt ook internationaal. Dat kan De Wever niet. Hij zit vast in een voorbijgestreefd minderwaardigheidscomplex dat hij telkens weer wil aabrengen in een door hemzelf in het leven geroepen crisis. Alhoewel ik het met hem niet eens ben, begrijp ik zijn kritiek op een aantal belgische toestanden die hun oorsprong vinden in voorbijgesteefde cliches en die niet langer passen in het huidig politiek en maatschappelijk kader.
Jammer genoeg ontbreken in zijn discours thema’s die de politcologen vandaag bezig houden.Dat Belgie in zijn huidige strukturen slecht werkt wordt door niemand tegengesproken. Dat de Noord/Zuid verhouding,omwege van asymmetrische ontwikkelingen, moet worden rechtgetrokken is evident. Het debat wordt helaas gevoerd binnen parochiale parameters. De Heer De Wever heeft het recht republikein te zijn of Belgie als achterhaald te beschouwen maar hij stelt geen operationeel alternatief voor , dat ook politiek en sociaal ekonomisch rekening houdt met het globaal gesprek dat langzaam maar zeker de post WOII architectuur overal aan het herzien is. Zijn intelligentie wordt geremd door aan zichzelf opgelegde beperkingen, zodat we verzeilen in een hopeloze vertoning van staatsonkunde en provincialisme. Er is hier duidelijk een anti- intellectuele dynamica aan het werk, waarin het populisme van Siegfried Bracke en Co. een voedingsbodem hebben gevonden.Het zwaaien met de leeuwenvlag tijdens prime time Ronde van Frankrijk TV uitzendingen is in dit onderontwikkeld gedachtengoed een overwinning !!!!
Ondertussen zijn wij Europa’s patient. De financiele moeilijkheden in Griekenland,Ierland enzv (mogelijks komen wij ook aan de beurt) zijn macro- storingen : de Belgiche micro-saga wordt “gesnobeerd”omdat het debat platvloers overkomt, tot vervelens toe. Er is hier nog geen existentiele uitkomst te bespeuren. Zelf de lichaamstaal van de acteurs (?) is een Belgenmop waarop de Nederlanders zo verkikkerd zijn.
Het kartel CD&V/N-VA dat Leterme de “via dolorosa” heeft ingestuurd was een grove misrekening. De Wever blijft -voor hoe lang ?- op een machiavelliaanse manier de dividenden er van incasseren. Ondertussen lopen de franstaligen ,genre Mangain, amok en is het vrak van de schipbreukelingen ,die onderling vechten voor het roer van het zinkend schip, stuurloos.
Wil De Wever een Vlaamse Staat ? ”so be it....but you have to be more than one to tango”. Ik wens hem veel plezier met de afrekening en met de internationale consequenties. Wil hij integendeel een transparente hervorming, in de richting van de suggesties van Johan Vande Lanotte, “let’s do it, fast”. De tijd die overblijft voor het optreden van een Staatsman is beperkt . Moest Belgie op een niet gestuctureerde manier uiteenvallen , beloven de gevolgen daarvan onvoorzienbaar te zijn. Wij zullen niet mogen rekenen op enige sympathie voor een degradatie naar categorie “failed state” door o.a. Moody’s Standard and Poor’s, maar dit type overweging laat de meeste belgische poltici blijkbaar koud.
Erg dat Albert II zo een ondankbaar “fin de regne” moet meemaken. Dat heeft hij zeker niet verdient. Ik wil toch nog hopen dat Bart De Wever zijn intelligentie zal willen inspannen voor een meer positieve koers. Hij kan best inspiratie vinden bij het lezen van Francis Fukuyama “The origins of political order”. Weliswaar komt Halle/Vilvoorde daar niet in voor. So much for that !
Jammer genoeg ontbreken in zijn discours thema’s die de politcologen vandaag bezig houden.Dat Belgie in zijn huidige strukturen slecht werkt wordt door niemand tegengesproken. Dat de Noord/Zuid verhouding,omwege van asymmetrische ontwikkelingen, moet worden rechtgetrokken is evident. Het debat wordt helaas gevoerd binnen parochiale parameters. De Heer De Wever heeft het recht republikein te zijn of Belgie als achterhaald te beschouwen maar hij stelt geen operationeel alternatief voor , dat ook politiek en sociaal ekonomisch rekening houdt met het globaal gesprek dat langzaam maar zeker de post WOII architectuur overal aan het herzien is. Zijn intelligentie wordt geremd door aan zichzelf opgelegde beperkingen, zodat we verzeilen in een hopeloze vertoning van staatsonkunde en provincialisme. Er is hier duidelijk een anti- intellectuele dynamica aan het werk, waarin het populisme van Siegfried Bracke en Co. een voedingsbodem hebben gevonden.Het zwaaien met de leeuwenvlag tijdens prime time Ronde van Frankrijk TV uitzendingen is in dit onderontwikkeld gedachtengoed een overwinning !!!!
Ondertussen zijn wij Europa’s patient. De financiele moeilijkheden in Griekenland,Ierland enzv (mogelijks komen wij ook aan de beurt) zijn macro- storingen : de Belgiche micro-saga wordt “gesnobeerd”omdat het debat platvloers overkomt, tot vervelens toe. Er is hier nog geen existentiele uitkomst te bespeuren. Zelf de lichaamstaal van de acteurs (?) is een Belgenmop waarop de Nederlanders zo verkikkerd zijn.
Het kartel CD&V/N-VA dat Leterme de “via dolorosa” heeft ingestuurd was een grove misrekening. De Wever blijft -voor hoe lang ?- op een machiavelliaanse manier de dividenden er van incasseren. Ondertussen lopen de franstaligen ,genre Mangain, amok en is het vrak van de schipbreukelingen ,die onderling vechten voor het roer van het zinkend schip, stuurloos.
Wil De Wever een Vlaamse Staat ? ”so be it....but you have to be more than one to tango”. Ik wens hem veel plezier met de afrekening en met de internationale consequenties. Wil hij integendeel een transparente hervorming, in de richting van de suggesties van Johan Vande Lanotte, “let’s do it, fast”. De tijd die overblijft voor het optreden van een Staatsman is beperkt . Moest Belgie op een niet gestuctureerde manier uiteenvallen , beloven de gevolgen daarvan onvoorzienbaar te zijn. Wij zullen niet mogen rekenen op enige sympathie voor een degradatie naar categorie “failed state” door o.a. Moody’s Standard and Poor’s, maar dit type overweging laat de meeste belgische poltici blijkbaar koud.
Erg dat Albert II zo een ondankbaar “fin de regne” moet meemaken. Dat heeft hij zeker niet verdient. Ik wil toch nog hopen dat Bart De Wever zijn intelligentie zal willen inspannen voor een meer positieve koers. Hij kan best inspiratie vinden bij het lezen van Francis Fukuyama “The origins of political order”. Weliswaar komt Halle/Vilvoorde daar niet in voor. So much for that !
Friday, July 8, 2011
LA REDUCTION FRANCAISE
Depuis la parution de "La Séduction" de Elaine Sciolino, la France caviar s’est mobilisée autour de cet attribut, prétendu hexagonal, sous le commandement de l’inévitable Bernard-Henry Levy qui n’en rate pas une pour se rendre ridicule (son émouvant témoignage sur Daniel Pearl est une exception de taille). Ses démonstrations à Sarajevo et son repertoire théâtral a répétition (Il faut néanmoins se garder de juger les intentions) finissent par constituer un cénotaphe de gaffes et de pantalonnades genre maître d’hôtel terrorisant la clientèle appartenant aux anxieux.
Le récent épisode Dominique Strauss-Kahn serait dérisoire, vaudevillesque presque, s’il n’était pas révélateur d’autre chose.
Loin de moi de juger les acrobaties d’alcôve. Ce qui est en jeu c’est l’élévation potentielle d’un incident pathétique en symptôme de lutte de classes. Pour ma part on pourrait tout aussi bien s’accoupler a un vase de Sèvres qui présenterait au moins l’avantage d’être inviolable. Une certaine nonchalance devient hypocrisie collective, dès lors qu’elle est soupçonnée d'occulter un préjugé de caste. Elle recouvre aussi une attitude sexiste que l’on croyait disparue. Simone de Beauvoir est loin…
Ce qui est mis en cause ici c’est un chauvinisme provincial qu’aucun article de luxe ne pourra plus couvrir. Il faudrait des hectolitres de parfum ‘’made in France‘’ avant que les miasmes ne disparaissent. Il est probable que la prétendue victime n’entrera sans doute pas dans l’histoire comme la Pucelle de l’hymen humilié. Le sperme de DSK pourra tout au plus enrichir les collections du Musée d’histoire naturelle. Les détails de ce prétendu corps a corps, à condition qu’ils se confirment, risquent d’être sordides. Ce qui choque c’est une espèce de veule solidarité autour d’une personnalité qui a fait la démonstration que l’intelligence ne compense pas tout. En réalité l’accusé est moins écœurant que ses prétendus défenseurs qui ont remis le chauvinisme a la mode. Plusieurs femmes en France réagissent avec infiniment plus de tact et de prudence. La critique a l’encontre de la justice américaine est injustifiée (bien que le « perp walk », entre autres, est inutilement dégradant). Il faut espérer que Tristane Banon bénéficiera de la même rigueur quand sa plainte contre DSK sera soumise à l’appareil judiciaire français, plus réputé pour ses oubliettes que pour sa pertinence.
En fin de compte, tout cela traduit un aspect souterrain de la globalisation en techno-direct. Elle crée des quiproquos, parce que les individus ne se parlent plus. Ils se bousculent pour le ‘’scoop‘’. La marginalisation, la religion, la pauvreté et l’aliénation créent dans ces conditions un bouillon de culture pervers. On a fini de coloniser ailleurs, on exploite chez soi.
Il ne s’agit pas de défendre une personne, dont nous ne savons a peu près rien, mais surtout de ne pas fermer les yeux devant une guerre civile sournoise qui se développe dans nos sociétés, prétendues avancées. A la limite l’évènement qui ne fait que démarrer est un révélateur de l’hypocrisie généralisée de certaines élites qui préfèrent parler Somalie que banlieue. C’est tellement plus facile et les caméras sont des catastrovores.
Le récent épisode Dominique Strauss-Kahn serait dérisoire, vaudevillesque presque, s’il n’était pas révélateur d’autre chose.
Loin de moi de juger les acrobaties d’alcôve. Ce qui est en jeu c’est l’élévation potentielle d’un incident pathétique en symptôme de lutte de classes. Pour ma part on pourrait tout aussi bien s’accoupler a un vase de Sèvres qui présenterait au moins l’avantage d’être inviolable. Une certaine nonchalance devient hypocrisie collective, dès lors qu’elle est soupçonnée d'occulter un préjugé de caste. Elle recouvre aussi une attitude sexiste que l’on croyait disparue. Simone de Beauvoir est loin…
Ce qui est mis en cause ici c’est un chauvinisme provincial qu’aucun article de luxe ne pourra plus couvrir. Il faudrait des hectolitres de parfum ‘’made in France‘’ avant que les miasmes ne disparaissent. Il est probable que la prétendue victime n’entrera sans doute pas dans l’histoire comme la Pucelle de l’hymen humilié. Le sperme de DSK pourra tout au plus enrichir les collections du Musée d’histoire naturelle. Les détails de ce prétendu corps a corps, à condition qu’ils se confirment, risquent d’être sordides. Ce qui choque c’est une espèce de veule solidarité autour d’une personnalité qui a fait la démonstration que l’intelligence ne compense pas tout. En réalité l’accusé est moins écœurant que ses prétendus défenseurs qui ont remis le chauvinisme a la mode. Plusieurs femmes en France réagissent avec infiniment plus de tact et de prudence. La critique a l’encontre de la justice américaine est injustifiée (bien que le « perp walk », entre autres, est inutilement dégradant). Il faut espérer que Tristane Banon bénéficiera de la même rigueur quand sa plainte contre DSK sera soumise à l’appareil judiciaire français, plus réputé pour ses oubliettes que pour sa pertinence.
En fin de compte, tout cela traduit un aspect souterrain de la globalisation en techno-direct. Elle crée des quiproquos, parce que les individus ne se parlent plus. Ils se bousculent pour le ‘’scoop‘’. La marginalisation, la religion, la pauvreté et l’aliénation créent dans ces conditions un bouillon de culture pervers. On a fini de coloniser ailleurs, on exploite chez soi.
Il ne s’agit pas de défendre une personne, dont nous ne savons a peu près rien, mais surtout de ne pas fermer les yeux devant une guerre civile sournoise qui se développe dans nos sociétés, prétendues avancées. A la limite l’évènement qui ne fait que démarrer est un révélateur de l’hypocrisie généralisée de certaines élites qui préfèrent parler Somalie que banlieue. C’est tellement plus facile et les caméras sont des catastrovores.
Tuesday, July 5, 2011
Henrry Kissinger: on China
Henry Kissinger: On China
Dr. Kissinger‘s latest book is a trademark for all the qualities we liked in his past writings: professional skill, sense of surprise, humor and a “Weltanschauung”, which he shares with the likes of Metternich, Richelieu or Bismarck. The book is occasionally also somehow strangely dated, because the likes of Mao, Zhou Enlai or Nixon no longer hold power. Kissinger’s diplomatic ”Houdini-like performance” here (or in the Middle East) cannot be repeated in this globalized world, where hybrid non-states are overtaking diplomatic niceties.
After 40 years the author still remains under the spell of the former Chinese way of handling international affairs, when, after a long isolation, a resurrected combination of manners and mannerisms contributed to the creation of an atmosphere wherein the visitor found himself overwhelmed. The Chinese were masters in producing a “uniqueness“ which still prevails today. Their famous wei qi game surrounds and encircles the other party, which ends up feeling comatose. The description of the various encounters with Mao and Zhou are part John Le Carre, part Montesquieu (“Les letters Persanes”). The collapse of the Soviet Union made those long-standing former diplomatic premises obsolete. The “balance of power imperative” was one of the many casualities of its demise. We live now in a veiled world, where warfare as we knew it, and classical political science are taken hostage by a new breed of enemies who have no taste for classical diplomatic arrangements.
Still, the communiqué which resulted from the Mao/Nixon meeting continues after all those years to rule the bilateral relations between the USA and China. Nixon comes out of this saga as an informed, skilled statesman, in full control of his diplomatic game and initiative. This is a scenario for an opera (which was created, by the way, by the American composer John Adams to universal acclaim) and the consequences of this extraordinary move still rule both sides in their mutual off and on “stand-offs”. Dr. Kissinger has a tendency to return again and again to the secret visit, which in Zhou’s words shook the world. Hence there is a tendency to be too lenient when unpleasant themes such as Tibet, human rights, Taiwan, North Korea or Tiananmen come up.
The lights of the Eastern China seaboard still continue to overtake the dim landscape in Western China. Problems such as migration, minorities, unequal distribution of wealth are part of the diplomatic agenda but the pressure applied on the Chinese remains measured. In all fairness, it has to be admitted that China, under the current leadership, has advanced on most fronts, implementing the ambitions of Deng Xiaoping, initiator of the modernization and of the concept of socialism with Chinese characteristics. Chinese neighbors were initially positive because they benefited from China’s rise. Nowadays they are more circumspect since they don’t know if the Cheshire cat is going to choose to claw or to purr. Actually China has only two dysfunctional allies at its borders: North Korea and Myanmar. The other Asian countries are very suspicious with regard to Beijing’s maritime ambitions in the South China Sea and prefer the assurances of the USA to the often erratic-looking moves of the Middle Kingdom, which become more aggressive when its core interests are at stake.
Dr. Kissinger suggests that the two versions of Chinese and American exceptionalism might consider the creation of a Pacific Community. This could lead to a de facto condominium which would raise eyebrows elsewhere in Asia. The almost psychological tendency of the West to avoid confrontation with China does not serve Western interests. One can argue that the mess in which the West finds itself today should first prioritize a revision of the Atlantic community, where our moral, economical, financial and political values match. It has also to be recognized that the political arsenal we inherited after World War II is unfair and no longer representative. One can no longer act as if globalization did not have consequences worldwide. We are in need of a structural adjustment and international institutions which are no longer clubs for the happy few but which allow all parties “to face the music”. The survival of universal principles is at stake here if we want to avoid human rights “a la carte”. The West had better be prepared, keeping its house in order, before venturing into unchartered territory.
Soon China will have a new leadership. The princelings are waiting at the gate. It looks almost certain that Hu and Wei will be replaced by Vice-President Xi Jinping and by the Deputy Prime Minister Li Keqiang. Bo Xilai might also leave Chongqing for the Politburo in Beijing. The future will probably be more about overall assertive continuity than about fundamental change. We will probably live with a new slogan as empty as its predecessors (“Three precedents”, “Harmonious Society”). The role of Confucianism, lauded one day, vilified the next, remains a riddle. His statue on Tiananmen came as fast as it went. In this period of political and generational change, a degree of nervousness rules. Despite the travels, the missions, the BRICS, the financial/economical spiderwebs, the Middle Kingdom remains a power with more interests than friends.
Realpolitik is the ultimate Chinese answer. There is no one who understands the potential implications of such a strategy better than Dr. Kissinger. Can we expect a new book? The page was turned by the willpower of three Giants. The new storyline needs the foresight of the surviving ghostwriter.
Dr. Kissinger‘s latest book is a trademark for all the qualities we liked in his past writings: professional skill, sense of surprise, humor and a “Weltanschauung”, which he shares with the likes of Metternich, Richelieu or Bismarck. The book is occasionally also somehow strangely dated, because the likes of Mao, Zhou Enlai or Nixon no longer hold power. Kissinger’s diplomatic ”Houdini-like performance” here (or in the Middle East) cannot be repeated in this globalized world, where hybrid non-states are overtaking diplomatic niceties.
After 40 years the author still remains under the spell of the former Chinese way of handling international affairs, when, after a long isolation, a resurrected combination of manners and mannerisms contributed to the creation of an atmosphere wherein the visitor found himself overwhelmed. The Chinese were masters in producing a “uniqueness“ which still prevails today. Their famous wei qi game surrounds and encircles the other party, which ends up feeling comatose. The description of the various encounters with Mao and Zhou are part John Le Carre, part Montesquieu (“Les letters Persanes”). The collapse of the Soviet Union made those long-standing former diplomatic premises obsolete. The “balance of power imperative” was one of the many casualities of its demise. We live now in a veiled world, where warfare as we knew it, and classical political science are taken hostage by a new breed of enemies who have no taste for classical diplomatic arrangements.
Still, the communiqué which resulted from the Mao/Nixon meeting continues after all those years to rule the bilateral relations between the USA and China. Nixon comes out of this saga as an informed, skilled statesman, in full control of his diplomatic game and initiative. This is a scenario for an opera (which was created, by the way, by the American composer John Adams to universal acclaim) and the consequences of this extraordinary move still rule both sides in their mutual off and on “stand-offs”. Dr. Kissinger has a tendency to return again and again to the secret visit, which in Zhou’s words shook the world. Hence there is a tendency to be too lenient when unpleasant themes such as Tibet, human rights, Taiwan, North Korea or Tiananmen come up.
The lights of the Eastern China seaboard still continue to overtake the dim landscape in Western China. Problems such as migration, minorities, unequal distribution of wealth are part of the diplomatic agenda but the pressure applied on the Chinese remains measured. In all fairness, it has to be admitted that China, under the current leadership, has advanced on most fronts, implementing the ambitions of Deng Xiaoping, initiator of the modernization and of the concept of socialism with Chinese characteristics. Chinese neighbors were initially positive because they benefited from China’s rise. Nowadays they are more circumspect since they don’t know if the Cheshire cat is going to choose to claw or to purr. Actually China has only two dysfunctional allies at its borders: North Korea and Myanmar. The other Asian countries are very suspicious with regard to Beijing’s maritime ambitions in the South China Sea and prefer the assurances of the USA to the often erratic-looking moves of the Middle Kingdom, which become more aggressive when its core interests are at stake.
Dr. Kissinger suggests that the two versions of Chinese and American exceptionalism might consider the creation of a Pacific Community. This could lead to a de facto condominium which would raise eyebrows elsewhere in Asia. The almost psychological tendency of the West to avoid confrontation with China does not serve Western interests. One can argue that the mess in which the West finds itself today should first prioritize a revision of the Atlantic community, where our moral, economical, financial and political values match. It has also to be recognized that the political arsenal we inherited after World War II is unfair and no longer representative. One can no longer act as if globalization did not have consequences worldwide. We are in need of a structural adjustment and international institutions which are no longer clubs for the happy few but which allow all parties “to face the music”. The survival of universal principles is at stake here if we want to avoid human rights “a la carte”. The West had better be prepared, keeping its house in order, before venturing into unchartered territory.
Soon China will have a new leadership. The princelings are waiting at the gate. It looks almost certain that Hu and Wei will be replaced by Vice-President Xi Jinping and by the Deputy Prime Minister Li Keqiang. Bo Xilai might also leave Chongqing for the Politburo in Beijing. The future will probably be more about overall assertive continuity than about fundamental change. We will probably live with a new slogan as empty as its predecessors (“Three precedents”, “Harmonious Society”). The role of Confucianism, lauded one day, vilified the next, remains a riddle. His statue on Tiananmen came as fast as it went. In this period of political and generational change, a degree of nervousness rules. Despite the travels, the missions, the BRICS, the financial/economical spiderwebs, the Middle Kingdom remains a power with more interests than friends.
Realpolitik is the ultimate Chinese answer. There is no one who understands the potential implications of such a strategy better than Dr. Kissinger. Can we expect a new book? The page was turned by the willpower of three Giants. The new storyline needs the foresight of the surviving ghostwriter.
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