Gaston Van Duyse-Adam: book,comments
Wednesday, February 5, 2025
Tuesday, February 4, 2025
PIRANDELLO A LA BELGE
La présentation du nouveau gouvernement belge au roi était un spectacle dans lequel la maladresse et l'ennui se disputaient le premier rôle.
Le nouveau premier ministre ( qui est son tailleur ?) est plus à l'aise sur une tribune que dans un salon. Les rescapés du gouvernement précédent avaient l'air absent. Les nouveaux - à l'exception du ministre des affaires étrangères - apparaissaient perdus dans un décor qui les écrasait.
Il a fallu qu'une excellence arrive en vélo, la saison du cyclo cross oblige.
Le nouveau Premier Ministre est descendu immédiatement dans l'arène des grands et a reçu l'accolade ironique d'Emmanuel Macron, qui en a vu d'autres en la demeure.
Ces nouveaux ministres en quête d'auteur ne sont pas impressionants. D'aucuns sont studieux, sans doute, mais aucun ne fait rêver. Les femmes sont minorisées et la Belgique reste officiellement un pays de visages pâles. Le remuant président du MR a sans doute préféré ne pas trop se mouiller dans ce groupe de supporters uniformement ringards.
Si cette pièce manque d'acteurs on ne peut pas lui reprocher de manquer d'ambition. Reste que le public risque de décrocher si le talent fait défaut. Il faut un auteur pour faire avancer le récit, sans quoi tous ces personnages torneront en rond. Pirandello abandonnerait avant mème de commencer.
Bonne route Monsieur De Wever.
Sunday, February 2, 2025
LES LOUPS SONT DANS LA BERGERIE
La montagne aurait-elle accouché d'une souris? La Belgique a un gouvernement, enfin. Bart De Wever est un Premier Ministre intelligent. Encore faudra-t-il qu'il échange le vocabulaire belgo/belge pour une monnaie plus cosmopolite, internationale.
Celà sera difficile si la composition de l'équipe gouvernementale reste routinière.
Monsieur De Wever a sans doute de l'ambition. Le meneur républicain d'hier est devenu l'empereur d'Anvers, avant d'être aujourd'hui l'homme providentiel du pays. Sa mutation est spectaculaire. Sa prestation de serment devant le Roi aura une portée historique...et ironique. L'opposition du parti socialiste promet d'être musclée. Ce parti , enchainé à l'image Carolo, a tout à craindre d'une alternative contemporaine et volontariste.
Il ne faudra pas perdre de vue les intentions de deux partenaires gouvernementaux narcissiques, Georges Louis Boucher (MR) et Conner Rousseau (SP). Le premier est un acteur né, le second est un Grand Meaulnes de province. Ils partagent un besoin puéril d'attention et semblent oublier qu'ils se produisent sur une scène de province. Les applaudissements reçus à Mons ou Sint Niklaas n'arrivent pas aux oreilles d'un large public.
De Wever pourrait bien se profiler dans l'international mais il doit se débarasser d'un entourage provincial dans lequel de trop nombreuses sequelles de mauvais choix antérieurs restent actives.
Il faut espérer que des hommes et des femmes porteurs d'algorithmes contemporains entrent enfin dans une équipe plus performante que celle que les présidents de parti avaient imposée à l'infortuné Alexander De Croo. On attend le "casting".
Monday, January 27, 2025
DID TRUMP'S FIRST WEEK SHAKE OR STIR THE WORLD ?
There is a lot of talk about Trump's first Barnum week. His "performance" (there is no other word) drives the many, who can already hardly bare to watch him, crazy.
The side-show, the court of the jester, is a sham in full action, already.
The expected roadblocks by some judges are a temporary relief. At the end of the day however, Trump's Supreme Court will follow the orders of the master .
Observers watch mostly with resignation. Soon the "delete button" will be the only escape route left from the madness.
The Western Alliance had better get a flu shot, fast. Too much is still at stake and too little is left of the former trust, extinct for the time being.
The new anti-regulation hysteria will spare nobody and nothing. Some resistance against this free-fall might work for a while but it will give only a temporary respite.
Trump's ego is his only compass. Western leaders see him mostly as a buffoon. Others too. The difference is that the latter are willing to play his ego, out of self-interest.
The old Siegfried idyll between the US and the EU is gone for now. Only some darker harbors of former "understandings" might get a revival. The pas de deux with Kim, the eye contact with Putin, the aborted seduction of President Xi, will have a "rerun". Saudis will be delighted to let him build a Trump Haj Palace while Netanjahu got a new lifeline. All is well in that corner...
One should get used to four years of too much about nothing. This restless paranoid patient has no known interests other than himself. Hence America is governed by a lonely, often deranged individual, surrounded by a clique. Wrath and spite are no substitute for governing.
If only Gore Vidal were still around to write the great American obituary.
Tuesday, January 21, 2025
AMERICAN DEJA VU
Trump is back. His oratory skills are limited but he chose nevertheless to stress his direct link to God. Otherwise he indulged in the usual themes that are close to the MAGA mind: southern borders, transphobia, drilling, climate change denial, America first. The many plutocrats present got their higher import taxes nod.
In reality nothing changed since his first forgettable tenure. Still, the entourage has none of the few responsible actors who tried to reign him in then. His court of an uninformed and totally unprepared claque will not be allowed a marge of autonomous thinking.
In reality too much is said about almost nothing. The real danger lies in the vanity of a man who can be baby-talked into almost anything as long as he is flattered and feels vindicated.
The Russians, Chinese, Israelis, North Koreans know the man. The EU doesn't get him since Western Europe has been largely spared until now from a folie à plusieurs. This president has all the neurotic symptoms of a very deranged personality and his lack of discipline or intellectual curiosity create an opening for anyone who attempts to manipulate him.
He is like a fool out of Molière. Unfortunately he appears again at a very unfortunate time when member states in the EU have mostly weakened leaders and little diplomatic credit. Trump will almost certainly go solo in the Middle East, with China or Russia. NATO will have to pay for its survival. Taiwan sees its worse nightmare coming true.
Still, with the US Supreme Court taken hostage, America has enough legal and constitutional safeguards that protect it from some inappropriate take-over. The problem is more a world wide malaise. Davos was the place to be. Yesterday's stars prefer to invest in dinner invitations by Trump than to be taken in by the lure of a meeting of yesterday's globalists.
The older guys today, Netanyahu, Putin, Modi & Co. feel certainly more comfortable with Trump than they did with Biden. Nevertheless one should also be aware of the volatile nature of accommodations that solely rest on pragmatic, short- term arrangements. The former world order lasted a long time because existing diverging appreciations did not stand in the way of a larger consensus. Freedom, trade, technological advances, health etc. benefited from a shared view from the top. Yesterday Trump already slammed the door of the WHO. He prefers the witchcraft of Robert Kennedy, Jr.
In the very near future difficult situations will occur. The EU had better start considering ways and means to dissuade this new American bizarre administration to set its moral and strategic compass on Greenwich time. Ukraine or Palestine cannot afford to be relegated to "spare parts". The EU and NATO should review the hotline to Washington, before it becomes user-unfriendly.
Thursday, January 9, 2025
DANTE A LOS ANGELES
Les incendies à Los Angeles sont le tribu qui est payé pour bénéficier du meilleur climat imaginable. Les vents périodiques méchants demandent leur dû.
Cette ville composite, contradictoire, est faite de contrastes qui se bousculent, trop riches, trop pauvres aussi, spectaculaires côté mer, sordides côté Burbank, capitale du porno.
Les feux n'épargnent personne mais on peut parier que l'Oscar sera au rendez-Vous, indemne. Cette ville est la nouvelle Rome où le culte du beau et du fantasme, à court terme, prévaut sur toute autre considération. Certes il y aura des larmes mais les visagistes l'auront prévu. Sharon Stone ne saurait pleurer mais elle saura faire comme si...Son voiturier l'attendra.
On peut vivre sans dieu mais on ne peut pas être privé de rêve. Or il est domicilié là bas.
Restent les pompiers et services de secours extraordinaires qui méritent tous les Oscars....n'essayons pas d'imaginer le mème scénario en Europe....désolant.
Monday, January 6, 2025
LE DESTIN D' ULYSSE
Après plusieurs années d'absence le retour, où que ce soit, peut être un exercise périlleux.
Pour qui rentre de Beverly Hills, capitale de l'exagération plutôt que du goût, l'expérience peut être déconcertante, eu égard aux contrastes, trop grands. Il faut bien reconnaitre que les femmes comme les hommes, extra-terrestres là bas, sont souvent super-séduisants. Le parc automobile est à l'avenant. Il regorge de Bentleys, Rolls et Maserati. Le temps y est délicieux. Les incendies périodiques le sont moins.
La question de savoir où se cachent les personnes du troisième âge que l'on voit se promener tristement dans les supermarchés Européens, cabas armés, poussettes piégées .
Le look à Beverly Hills est tout. Trump, entre autres, l'a bien compris et sait où trouver les figurants.
L'Union Européenne se porte mal. Elle a mal à la France, à l'Allemagne. La Belgique est une mini malade qui continue bien que mal à fonctionner sans se soucier du "look". L'économie européeenne fait grise mine . Les personnalités providentielles d'hier ont laché prise. L'Europe finira paradoxalement par envier les Américains qui ont trouvé en la personne de Trump le metteur en scène d'un cauchemar annoncé.
Tout celà est d'autant plus navrant qu'il ne devrait pas être impossible de remédier à cette "baisse de tension" qui s'étend en Europe. Peut être les remous attendus aux Etats-Unis créeront-ils un réveil ici.
Il ne faut cependant pas oublier de prendre en considération le rôle du high tech et de l'I.A. qui n'ont que deux maitres, Trump § Co. et la Chine. C'est entre ces deux que se décidera l'avenir. L'UE regardera ce combat de géants du haut de son petit strapontin. LMa P.M. Italienne a bien senti d'où vient le vent.
Il serait injuste de noircir une partie du dyptique et d'ignorer l'autre volet. Or les Etats-Unis ne sont pas la Californie. Ils portent le poids d'un passé raciste et n'arrivent toujours pas à maîtriser les graves problèmes d'injustice, de soins de santé ou des sans abris, qui là bas comme ailleurs font désormais partie du paysage urbain. Une forme de religiosité hybride propre à l'Amérique a également engendré des comportements qui frisent la psychopathie. Les démocrates se retrouvent minoritaires. Ils ont perdu leurs alliés naturels et ne peuvent compter que les élites universitaires laiques, les gays et autres progressistes , femmes et hommes à égalité. Que réserve l'avenir pour Kamala ?
Beverly Hills est en réalité un mirage, une représentation sans scénario, où le décor tient lieu de réalité. Ces avenues impressionantes, ces palais silencieux semblent vides. Il se trouve en moyenne quatre voitures dans le driveway et autant de garages, mais rien ne bouge. Seuls les inombrables jardiniers (toujours Latino) apportent vie et sourire dans ce scénario pour gens fortunés. Les immigrants nettoient mème le mobilier urbain...sans oublier les services de nettoyage qui se succèdent quotidiennement. Pour tout dire, le retour à Bruxelles, poubelle européenne, est brutal.
Et pourtant la Belgique, pays absurde composé de trois comme la Trinité, continue sa morne existence, entourée de l'indifférence de ses voisins ou de l'Economist. Elle réussit peu mais ne dérange personne. Elle n'arrive mème pas à suivre les obligations élémentaires tout en continuant d'abriter l'UE et l'OTAN, sans se tenir aux obligations requises. Elle viole impunément les règles de gouvernance éclairée et a besoin d'un semestre pour mettre en place des gouvernements. C'est à pleurer.
Restent les croquettes crevettes, pour autant qu'il n'y ait pas de vent, car une crevette qui s'envole accroit encore plus le déficit environnemental. La Belgique finira par se croire être un fantasme de Magritte. Ce derenier a tout dit, point besoin d'alourdir la facture.
En Europe, comme ailleurs Ulysse est réduit à voyager en éco pour se retrouver paumé à l'arrivée.
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