Friday, October 30, 2020

USA : PRE-ELECTION BLUES

They shoot horses, don't they?

 After four years of chaos Americans deserve some respite. Tragically, the matrix which holds together the United States has been broken. If Biden wins, he will have to deal with a part of the population which has been led into some form of collective denial.  Trump would be an ungracious loser, by the way.  If he were to win, Americans and the world will be shellshocked.  The contenders will be exhausted after this marathon into hell: Trump because he thrives on exhaustian, Biden because he is certainly the more fragile, agewise, of the two.

The United States are united by name only. A great ambition and noble institutions are weakened, as the pillars that supported the American dream have been dissasembled. Even the Supreme Court was thrown into the bonfire lit by the mob. So whatever the outcome will be, the future looks grim. Biden deserves a clear victory, but even then the gates to the White House will be bolted by lies, disputes and maneuvers.

It is sad to watch so grand a history being slaughtered in full view of too many who say too little.  Only the voice of Obama still reaches the heights of indignation and sadness. His words feel closer to Shakespeare than to today's mediocre repetitive news cycle. We have arrived at a nauseous moment wherein the boundaries between the desirable and the objectional melt.  What makes Trump more palable than Putin or Xi Jinpin?  With Biden, the West would have its champion back (Kamala Harris as vice-president is like an insurance for the future). 

Fear has displaced hope. In normal times Americans (and their allies) would have hoped for change and for the restoration of harmony.  Today there is more Angst instead, because the values have been so corrupted that the rules of democracy are no longer trusted.  If either wins there will be riots, either out of spite or out of vengeance. The gallant patterns of before have been killed by the Republican Jacobins. It will take a generation to bring them back to normal.

The future is bleak. President Biden will be a Swiftian hero, too busy to overcome the booby traps he will find everywhere.   President Trump would not waste time before returning to his formal "normal", mutiplied because of his hypocondriac need for reprisal. If the Democrats were (against all odds) able to win over the Senate, the rules of the game could however dramatically change...for the good, whoever the president might be.

One had better count the hours until then and beware of what might happen counting the votes... Trump finds his inspiration in Belarus, not in Plato .

Sunday, October 25, 2020

COVID 19 , CONCERTO EN BELGE MAJEUR

La cacophonie belge autour de la pandemie, conduit moins au dereglement des sens qu'au derapage de la raison.

Les premiers ministres Sophie Wilmes et Alexander De Croo ont les justes intentions. Malheureusement les nains communautaires et regionaux qui les entourent continuent leur guerilla contre le Federal . L'opinion publique decouvre soudain qu'il y a dans cette piece de Pirandello bas de gamme d'autres personages en quete d'auteur dont ils ignoraient l'existence . Rudy Vervoort, ministre-president bruxellois, entoure de ses 19 bourgmestres, vient de decider un couvre-feu des 22h. Ce tableau vivant moyen-ageux fait redecouvrir aux Belges l'etendue de leur chagrin (pardon Hugo Claus). Les Wallons suivent (comme au Tour). Les Flamands boudent ( par reflexe). On ne parle plus de Conseil de securite (le ridicule l'ayant acheve) mais de Comite de concertation ou les memes enfoires entourent le PM avant de l'achever.

La pandemie demontre une nouvelle fois l'absence de vision. Il s'en suit une situation chaotique sur le dos du Federal. Plusieurs voix plaident en faveur d'une cure de desintoxication regionale . Helas, ces bourgmestres "genre blague belge" et ces ministres qui hantent les studios de RTL sont coriaces. Ils defendent des resaux d'interets locaux et finissent par ressembler a des petits Ubu-Roi ou brasseurs Balzaciens . Du cote flamand on travaille a un code qui doit achever une fois pour toutes l'histoire creee par Pirenne (autre oublie) et la remplacer une nouvelle chanson de Roland made in Flanders. Pendant ce temps les technologies avancent, le choc des idees  devient intolerable et une Europe de jour en jour plus goguenarde se retrouve en poule C.

On fait peu de cas des bouleversements pourtant previsibles de la pandemie. Les consequences risquent d'etre fondamentales, touchant aux modes de vie, de travail et de comportement. Elles vont creer de nouveaux algorithmes, systemes, services, et modes de communication pour lesquels les Etats et Institutions internationales ne se trouvent pas prepares. Le SIDA a fini par bouleverser les consciences. Le Covid 19 requiert d'ores et deja une revision totale des modeles de civilisation. On attend Fukuyama au retour.

Cela nous eloigne de l'etat des lieux en Belgique. La science y est deja obligee a ceder le pas au politique. Cela se passe d'ailleurs aussi dans d'autres pays mais de facon moins systematique. Ici le bizarre regne, comme dans l'oeuvre de Magritte, a ceci pres que la ou  l'artiste faisait rever , le "politique-apprenti-sorcier" fait peur ! C'est du cote de James Ensor qu'il faut chercher le clef du "mystere" belge.

Monday, October 19, 2020

USA : LES VIOLONS LONGS DE L'AUTOMNE

Le temps des grandes reunions "therapeutiques" a vecu. Les questions fondamentales n'ayant jamais cesse de diviser le monde, elles ont logntemps continue a mobiliser les Etats autant que les personnalites - decideurs et ces rencontres a geometrie variable contribuaient a moduler les inquietudes et a normaliser certaines tensions. Certes les succes furent [ltot rares mais les pressions ainsi exercees  contribuatent a relativiser les incompatibilites.

Ces grand-messes obeissaient a des imperatifs bien definis autant qu'a des vanites aleatoires. Certaines ont meme continue, par simple  habitude. Le narcissisme de Davos ou le simulacre de l'Assemblee Generale des Nations Unies n'ont en commun que l'endurance des participants et leur desir d'apparaitre comme voyageant en Premiere. 

Il  faut bien sur se garder de generaliser. L'accord sur le changement climatique par exemple constitue une avance tangible dans le management planetaire.

Les cenacles pour happy few, genre Bilderberg ou Jackson Hole constituent des "franc-maconneries" a part.

Les sommets de l'OTAN et de l'UE se suivent et se ressemblent sans plus. C'est dommage. 

On aurait pu imaginer que le Covid 19 mobiliserait les efforts des uns et des autres. Helas la pandemie s'accroit et creue toujours davantage le fosse qui separe dangereusement les mondes politique et scientifique.

Comment  en est-on arrive la ? Dans le passe on avait pourtant reussi a mettre toutes les parties concernees par le conflit au Moyen Orient autour d'une table a Madrid. La crise du SIDA a oblige tout le monde (ou a peu pres) de combattre ensemble ce genocide de la nouvelle generation.

Aujourd'hui le monde est a bout de souffle. Tout ce qui pourrait contribuer a l'addition des efforts et de la reflexion semble sabote. Les strategies politiques les meilleures sont abandonnees au profit d' interets  sordides voir meme de reflexes paranoiaques.

Depuis 4 ans Trump a poursuivi un reglement de compte personnel, qui sous le couvert d"America first", a conduit a un systeme mondial en ruines et a une Amerique renvoyee en classe C, avec le Bresil et Co. La complementarite Atlantique se retrouve aux urgences. Trump ayant  saborde la TPP (Trans Pacicic Partnership) la Chine a desrrmais les mains libres . Ce president n'a d'autre dessein diplomatique que la revanche et une pique maladives . 

Il devient donc impossible de s'accorder a plusieurs, voir meme de se concerter dans un G 6,7,20 ou X. S'il perd les elections, Trump n'hesitera pa a sqatter la Maison Blanche. S'il gagne, mieux vaudra trouver un locataire pour l'OTAN a Bruxelles. Dans toutes les hypotheses la fin de 2020 promet d'etre deplaisante.

 Reste que Trump pourrait encore vanter tel ou autre remede contre le Covid 19 dans lequel il aura des interets....Soyons assures que ce ne sera pas l'Elixir d'amour.

Il faudra du temps avant que les theatres des grandes reunions ne s'ouvrent a nouveau. Il conviendra encore d'attendre la disparition  des mauvais acteurs .

 La loi de Gresham veut que bad money drives out good. 

CQFD !

Thursday, October 8, 2020

THE WHITE HOUSE: UN BALLO IN MASCHERA

The president stumbled over the Covid-19 (of his own making). So did many in his entourage, as a result of his reckless behavior.

Like in all things he does, Trump was yet again unable to reign in his more histrionic behavior.  Hence, what should have been respected became despised. The doctors appeared like a group of mercenaries out of a Moliere scenario.  His salute to the small delegation of the flag-waving base came close to some Mel Brooks farce (Springtime for Hitler). The helicopter tour was taken from Apocalypse Now. The arrival (bas les masques) and the balcony scene were stolen from Gladiator.

The welcoming crowd was sparse since many of his aides suffer likewise from what he (still) has. They might be on call, since the 'Master of the Coup' is not out of the woods yet. 

The president is nevertheless impatient to meet his followers again. He will resort to every trick at his disposal to return to his adoring Neanderthals. He might as well defend another quack recipe to put to rest the anxiety which rules the American waves.

The war against the remnants of decency and truth is not over. November 5 might not bring solace, but announce a civil war of sorts. Until then, every effort or plot will be considered to fill the vacated seat on the Supreme Court with the Republican, conservative sweetheart: a woman at war with human rights! Since the Supreme Court might be the ultimate arbiter of the outcome of the elections, she is Trump's ultimate weapon of mass-destruction.

This running comedia dell'arte, Trump-style, owes more to Arturo Ui than to Goldoni!

Thursday, October 1, 2020

ALEXANDER DE CROO

Alexander de Croo a reussi a former un gouvernement en Belgique. Pour cela il a ete aide par le Parti  Socialiste, en la personne de son president Paul Magnette qui aura marque le programme gouvernemental de ses priorites. Le nouveau Premier Ministre n'est pourtant pas de ceux qui se laissent prendre en otage. Il a eu la classe de privilegier l'Etat avant les interets.

Ce gouvernement relativement jeune, compose pour moitie de femmes, n'est pas sans compter des  personalites "surprise" et suggere meme un style "new look". Lors des negociations, l'opinion publique s'est deja etonnee des choix vestimentaires branches de la nouvelle generation politique belge. Decidement les costumes compasses ont fait leur temps. Les idees recues  n'ont plus la cote.

Ce gouvernement est assez bien accueilli mais sous surveillance. Les partis flamands radicaux sont renvoyes dans les tranchees de l'opposition. On peut s'attendre a ce qu'ils meneront la vie dure a une coalition soupconnee de vouloir freiner la mouvance confederale. Ils n'ont pas le choix car ils risquent gros en apparaissant isoles a court terme puis marginalises si De Croo reussisait son pari. Les deux partis Flamands (majoritaires en Flandre) pourraient envisager une alliance, bien que le N-VA de Bart De Wever se sente deja comme faisant partie de l'Establishment. 

Ce gouvernement choisi l'international. Les references a la politique etrangere sont nombreuses. Avec Sophie Wilmes aux Affaires Etrangeres on est en  droit de s'attendre a ce que la Belgique retrouve sa voix et son role.

Il reste urgent de s'adresser prioritairement aux problemes lies a l'effondrement socio-economique cause par le Covid 19. La pauvrete gagne chaque jour du terrain. Il faut coute que coute arreter cette derive dangereuse et integrer  la partie de la population la plus defavorisee dans la recherche d'un nouveau "contrat social".

L'intelligence de la formule choisie consistera a s'efforcer d'endosser le role d'un laboratoire d'idees. Certes, il serait naif de vouloir faire table rase des comportements passes, devenus fatalement des servitudes. Encore faut-il que l'ambition l'emporte sur la repetition.

La crise a ete longue. Le soulagement est certain. Alexander de Croo doit agir vite et essayer de prouver que le changement reside davantage dans le fonds que dans le ton. Les baskets et jeans des negociateurs qui etaient a l'honneur ces dernieres semaines ne suffisent pas pour accrediter l'arrivee de cette nouvelle levee politique. The taste is in the pudding !