Wednesday, July 20, 2011

Laurent de Belgique

S.A.R. le Prince Laurent de Belgique fait couler beaucoup d’encre. A vrai dire c’est de l’encre jetée.

En ma qualité d’Ambassadeur en Chine je l’ai reçu et accompagné lors de son périple Chinois. J’ai découvert une personnalité attachante, peu conventionnelle mais fondamentalement sympathique. Certes il avait un entourage déconcertant et peu orthodoxe et tint parfois des propos qui ressortent a un sentiment d’insecurité.

Malgré ces erreurs de parcours – qui n’en a pas ? – on sent que l’on se trouve devant un homme en mal de mission. Or la nature a horreur du vide et l’on finit par remplir ce trou noir, qui effraye, par n’importe quoi. La recherche d’une raison d’être dégénéré en fuite en avant. Le comportement qui s’en suit peut derouter mais il ne devrait pas donner lieu a une critique systematique. Je me suis moi meme posé des questions, confronté a une personnalité aussi changeante, et ,me semble-t-il, facilement fragilisée. Les intentions paraissent bonnes, leur traduction est défectueuse. Cela le rend plus humain, plus approchable. Il est la victime d’un système – je continue a le répéter – dépasse. En Angleterre il serait sans doute qualifié de légèrement excentrique. En Belgique, et en premier lieu dans une partie de l’Entourage, il est gênant. Il sait l’être d’ailleurs, par manque de suivi, de savoir-faire et en l’absence de personnes qu’il écouterait, plutôt que de les subir. On serait étonné de l’entendre tenir des propos pertinents qui touchent aux problemes sociaux, a l’art, aux questions internationales. Or il n’a pas de tribune et donne dans le piège de vouloir tout faire et dire a la fois, sans beaucoup de discipline, avec trop de conseillers officieux, manipulateurs qui ne sauraient remplacer des commis de l’Etat de sa génération, désintéressés. Je suis certain que le Roi comprend tout cela. Il faut souhaiter qu’on le sorte le plus tot possible de sa Sainte Hélène et que l’on lui donne les moyens et collaborateurs crédibles qui lui permettent d’exercer des responsabilités.

La famille royale anglaise peut servir d’exemple. Tout n’y est pas parfait, loin de la mais ‘’the Firm’’a bien tenu compte des servitudes de la modernité ainsi que de la nécessité de stucturer et de diviser les tâches entre membres de la famille royale, qui trouvent ainsi le moyen d’etre identifiés a une cause et de se l’approprier. La Cour en Belgique est la victime du mal generalise dont souffre le pays. Il ne faut pas faire de vagues et l’on ne s’apercoit pas que la mer n’est plus qu’un etang. La démocratie a la belge a choisi la voie du mauvais cholestérol. A vouloir garder le juste milieu on finit par perdre l’equilibre. Le Roi a reussi a etre proche sans jamais perdre la réserve a être indispensable (on vient encore d’en avoir la preuve) sans jamais etre encombrant. Il doit souvent se sentir bien seul dans cette gabégie belgo-belge. Il faut espérer que le Prince Laurent prenne en consideration le stress d’une fonction Royale, telle qu’elle est exercée en Belgique, et qui n’a pas son pareil dans des pays comparables. Il peut choisir de rester franc-tireur ou de se réinventer en homme lige et mettre sa popularité, qu’il ne faut pas sous-estimer, au service de l’Etat, qui en a bien besoin. Il est bon que l’on puisse critiquer - a bon escient, il est irresponsable de la part d’une certaine presse de vouloir continuer a blesser, sans raison légitime. Le “petit” exil du Prince Laurent qui a manifestement commis, entre autres, des erreurs de jugement de taille lors de son périple Congolais ou par rapport a la crise Lybienne ne devrait pas s’éterniser. Que sa mauvaise chute a Monaco lui serve de réparation pour erreurs passées et que l’on tourne la page.

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