Le deces de Gerard Mortier enleve a jamais a l'Opera une valeur ajoutee composite : enthousiasme, creativite absolue, une certaine arrogance et une notion de plaisir.
Il est a remarquer qu'en quelques jours la Belgique a perdu deux de ses extraordinaires enchanteurs/perturbeurs :Jan Hoet et Gerard Mortier.
Ce dernier a cree un veritable engouement et une onde de choc qui ont traverse l'Europe de Bruxelles a Madrid.
Son cycle Mozartien a Bruxelles et ses creations a Salzbourg ont marginalise tout ce que l'on croyait connaitre ainsi que toutes les idees recues, cheres au public "bourgeois". Entre lui et les profanateurs du beau le courant ne passait pas.
Je l'ai accompagne en Italie et j'ai decouvert alors combien cet homme etait proche de la musique, de l'emotion et aussi conscient de certaines certitudes qu'il dedaignait d'ailleurs defendre. L'evidence n'a pas besoin d'avocats ni de circonstances attenuantes.
Il etait de ceux qui redecouvrent l'etonnement que les vieilles habitudes cherchent a etrangler.
Il deviendra plus difficile de vivre "etonne", sans Gerard.
Mozart doit se sentir bien seul.
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