TOM LANOYE

Tom Lanoye est un écrivain hors-pair en Belgique. Son dernier roman "De Draaischijf " mériterait davantage d'attention partout s'il était moins ancré- codé, naturaliste, à l'intérieur de paramètres souvent étroits - comme Hugo Claus-.

Il a aussi fallu du temps pour que le roman fraçais redevienne à nouveau universel (Emmanuel Carrere). Lanoye a tout pour se sortir de la référence intime et pour se pacer parmis de grands écrivains comme Jonathan Franken ou Richard Ford.

Il a écrit son "J'accuse" dans De Morgen ( 29/07 2023). Ce réquisitoire contre la falsification érigée comme système, en premier lieu en Flandre, est cinglant.

Lanoye arrive à la croisée de tous les dangers. Les équilibres  restant dans le monde sont menacés. La remise en question des certitudes ou mieux des habitudes crée un malaise qu'aucune thérapie n'est en mesure d'alléger. 

La Belgique est immobilisée entre deux paramètres, la bourgeoisie provinciale et les contestataires sans terre. Restent quelques cairvoyants, en premier lieu dans le monde artistique. Les Flamands ont pitié des Wallons et ces derniers se regardent hébétés dans le miroir pour crétins RTL.

Tom Lanoye serait tragique s'il était isolé. Il ne l'est pas et s'il devait se présenter au suffrage unviversel refédéralisé il ferait un malheur. 

A l'exception des diverses gauches, les Belges n'ont pas de répondants. Ils risquent de voter avec  Magritte "Ceci n'est pas la Belgique" et le résultat du scrutin nihiliste aura le mème look désuet et hyper-local qui fait fureur dans les gouvernements flamand et wallon.

En Belgique le débat autour de la globalisation n'existe pas parce que celle c-ci n'est jamais arrivée. Il appatient à quelques prophètes type Tom Lannoye, David Van Reybroeck, Bart Van Loo, Alain Gerlache, Lukas Dhont, les freres Dardenne de faire le constat.

 Ils doivent se trouver bien seuls.