Saturday, May 18, 2024

LES DANGERS DU DEDANS ET DU DEHORS

Ce printemps triste est annonciateur d' une saison de plomb. Rien n'apparait qui puisse tant soit peu apporter appaisement ou confiance. A Paris les jeux olympiques qui devraient bénéficier d'un cadre et d'un savoir-faire exceptionnels se dérouleront sous haute surveillance, hélàs. L'Europe est de toute façon prise dans un engrenage qui devient vraiment menaçant. La tentative d'assassinat du premier ministre  Slovaque vient encore de réanimer les fantômes de l'histoire. On sait que les frontières orientales de l'UE peuvent devenir le théatre d'interventions malignes. Au demeurant le populisme qui existe à l'est a déjà son répondant à l'Ouest, ce qui crée des diagonales qui bouleversent les équilibres existants.

La Russie et la Chine se félicitent de ce changement. L'Iran est leur meilleur suppôt, D'autres pays préfèrent désormais garder leur distance par rapport à des situations conflictuelles qu'ils préfèrent ignorer. L'Inde, le Bresil, l'Indonésie et autres BRICS n'entendent pas se laisser entrainer dans des situations qui freineraient leurs priorités économiques. Les Etats-Unis ont du mal à garder le contrôle de plusieurs théatres qui requièrent un suivi sur mesure. Les alliés sont aussi timorés, voyant un président qui trébuche et un autre, candidat, qui inquiète.

L'Occident a perdu l'hégémonie normative. Il s'en suit que le désordre s'installe et que les alliances se fragilisent. Mème Israel qui doit tout à l'Occident, en premier lieu aux Etats-Unis, est devenu un partenaire ingrat, peu fiable. La France reste la référence  pour pour mais combien de temps encore ?

Partout  les élections, en Europe déjà, aux Etats-Unis peut être, suivent le mème scénario de dérive vers une droite anti intellectuelle, privilégiant le court terme. Qu'un pays comme les Pays-Bas avec sa tradition de tolérance et de pluralisme se soit tourné vers la droite laisse rêveur. On ne peut exclure qu'à l'avenir des mouvements et des situations, téléguidés de l'extérieur se multiplieront. Tôt ou tard il faudra trancher si un pays allié mais retort peut continuer une relation comme si de rien n'était. Les baise-mains d'Orban ne doivent pas fairer illusion. L'attentat en Slovaquie rappelle Sarajevo, la Georgie prend peur, la Serbie menace...

Plus que jamais il faut se protéger de la naiveté qui est souvent l'interface de la fadeur. La Belgique "héberge" l'OTAN mais n'est pas capable de payer sa contribution et a une armée en carton. Celà est honteux...Comment est-ce possible,voir mème politiquement défendable ? 

Il y a assez d'évènements inquiétants proches et éloignés qui devraient pourtant alarmer . Si les Etats-Unis devaient élire Trump il sera déjà trop tard pour envisager ce qui aurait du changer il ya des années déjà. Si l'Ukraine devait perdre du terrain, c'est l'UE qui se retrouvera sur le banc des accusés. Laisser le nihilisme achever son parcours achèvera un dessein qu'il eut fallu mieux protéger.

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