HISTOIRE DE CHAT
Bruxelles a appris que l'idee d'un musee consacre a l'oeuvre de Philippe Geluck avait ete retenue. L'installation est prevue entre la Place Royale et BOZAR. Tout le monde aime le chat de Geluck et personne ne contesterait qu'il recoive un lieu adapte tant au personnage qu'a accueillir un public qui sera nombreux.
Il est dommage que ce chat qui eut pu faire l'unanimite divise maitenant l'opinion Il s'agit moins de contester la creation de Geluck que de critiquer le choix du lieu retenu. On connait bien les paves "Paris-Roubaix" qui piegent les amortisseurs de Tour et Taxis jusqu'a la Place des Palais, Place Royale, Sablon . La Rue de la Regence est un cortege funeraire de facades non ravalees et de peintures non rafraichies, Musee triste, Palais de Justice sur bequilles confirment la tristesse d'une capitale mal aimee. Les fonds disponibles doivent remedier a cela. C'est sans compter avec "Charlot" Vervoordt.
Le Musee d'art ancien a ferme sa collection "historique", faute de gardiens. (on croit rever). Il s'y tient la Xeme exposition Alechinsky, artiste estimable, prise par les notaires et medecins belges et par le Conservateur du Musee qui prise peu l'art contemporain (surtout americain).
L'etat federal et la region semblent avoir abdique. Il faut esperer qu'ils se reveillent car Bruxelles court deja a la catastrophe. Les immeubles de l'UE ne retrouveront jamais l'ensemble de leurs occupants. La monstruosite Fortis est une nouvelle barriere, non transparente, qui separe le haut du bas de la ville et qui apparait tel un monstre pret a devorer BOZAR.
Dans ce chaos en mal d'ordonnance et de recuperation on decide maintenant de parachuter un chat dans ce qui a l'ambition d'etre le quartier des Arts. Ce ne sont pourtant pas les grands immeubles vides qui manquent. Ce choix malencontreux rejoint l'etat d'esprit qui est a l'origine de la transformation de la Bourse en musee de la biere et du pietonnier lugubre, genre tranchee de premiere guerre mondiale. qui enlaidit le centre ville. Feu l'hotel Metropole pleure sur le Bruxelles perdu de Jacques Brel.
On paye le prix de l'accumulation de communes et de pouvoirs . Seul Kroll a l'audace et le genie de presenter aux Belges un miroir dans lequel la situation qui leur est faite apparait dans tout son aspect derisoire.
Le chat est un animal infiniment pragmatique. Il se trouvera tres bien ailleurs. Ce ne sont pas les alternatives qui manquent. C'est l'imagination qui fait defaut.
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