LA RUSSIE DE POUTINE
La mauvaise foi de la Russie n'a d'égale que la crédulité de ceux qui sont supposés la comprendre.
Les floués sont nombreux. L'histoire récente devrait servir d'avertissement. Du pacte de non agression avec l'Allemagne nazie à aujourd'hui les exemples de la duplicité érigée comme système s'accumulent et se ressemblent. La Russie de Poutine repose sur le principe du conditionnel. Les accords et arrangements conclus sont toujours suivis d'un codicille unilatéral qui remet en question ce que la partie adverse croyait acquis.
Certes on ne peut ignorer la Russie ni esquiver le contact, pour autant que l'on se garde des illusions. Avant que le blé Ukrainien n'arrive à destination il conviendra de rester préparés à des manoeuvres militaires et diplomatiques qui sont les corrolaires du jeu d'échecs du Kremlin.
Si l'Union Soviétique souhaitait magré tout l'acceptation, la Russie de Poutine se croit l'égale des autres avant de se comporter comme supérieure, qui sait ? Déjà ses émules dans le monde et, en premier lieu en Occident sont nombreux. On ne compte plus le nombre d'individus qui se croient marginalisés et ignorés par ce que les Américains appellent le deep state.
Il faut se garder de méconnaitre la frustration qui anime un malaise qui se militarise, style Goulash. La porosité des démocraties est établie. Il suffit de lire les sous-titres du désastre Brexit ou d'observer les sophismes genre Realpolitik auxquels certains se réfèrent pour excuser leur complaisance envers la Hongrie, la Pologne ou la Turquie, entre autres (la liste est longue et couvre tous les continents).
Poutine sait que l'UE est molle et que les Etats Unis se trouvent en amont d'une guerre civile. Déjà les signes indiquant une lassitude par rapport à ce qui se passe en Ukraine se multiplient. Les impératifs énergétiques, voir mème les conditions saisonnières auront raison des émotions antérieures. Reste que le courage de l'Ukraine, pays mal aimé, mal connu, pourrait encore changer le jeu et les enjeux...
"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer".
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